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Équipe 1ère

Rencontre avec Jordan Amavi

Posté par
OM.net
Le Mercredi 15 novembre 2017 à 11:40

Jordan, comment juges-tu le début de saison de l’OM ?

Il est plutôt pas mal. On occupe la quatrième place, c’est bien, même si on aurait pu faire mieux. Nous avons effectué deux faux pas à Monaco  (6-1) puis face à Rennes (1-3). La défaite à Monaco ? C’est difficilement explicable. Je crois que l’on se cherchait encore sur le terrain. Le groupe a su faire face et s’est rattrapé par la suite, mais ces deux défaites demeurent…tout comme notre match nul face à Strasbourg (3-3). On fait match nul, mais on aurait pu gagner.

L’OM se bat pour atteindre le podium, quels sont vos concurrents pour le top 3 ?

Je crois que nos concurrents directs vont être l’AS Monaco et l’Olympique Lyonnais. Tout le monde met à part le Paris SG. Je ne raisonne pas ainsi. Je suis un  compétiteur dans l’âme. Quand je rentre sur un terrain, je joue pour gagner et ce, quel que soit mon adversaire. Je pense que nous avons les armes pour rivaliser avec n’importe quel adversaire en L1.

Face au Paris SG, l’OM a failli l’emporter (2-2). A quelques secondes du coup de sifflet final, vous auriez pu prendre les trois points…

Ce match est tellement frustrant. On avait la « grinta ». On est rentré sur le terrain pour gagner, on a fait un bon match et, au final, on termine sur un nul. Il fallait gagner : on était chez nous devant nos supporters !

La saison dernière, le Paris SG s’était imposé à l’orange Vélodrome sur le score de 1-5…

Cela démontre que l’équipe a progressé. Il y a eu du travail depuis. Mais il faut viser encore plus haut. Ce match prouve que cette saison annonce de belles choses.

On a souvent vanté les mérites de la Ligue 1 ces dernières années. En cette nouvelle saison, il apparait que le championnat français a littéralement franchi un palier. Le ressens-tu ?

Oui, cette année le niveau est relevé. Le « Big four », qui se dessine, est très intéressant à suivre. Il y a énormément de buts. L’OM, le Paris SG, Lyon et Monaco ont marqué 21 des 34 buts inscrits lors de la dernière journée de L1. Cela veut dire qu’il y a du très - très - haut niveau !

En dépit de la quatrième place, l’OM fait encore parfois l’objet de critiques. Comment appréhendes-tu cela ?  

D’un point de vue personnel, je suis assez épargné, mais mon tour viendra forcément (rires). Ces critiques ne doivent pas nous affecter plus que cela. Elles doivent nous permettre d’avancer et de progresser.

En UEFA Europa League, les deux dernières journées vont être décisives.  Pour se mettre à l’abri, il faudrait gagner à l’extérieur, ce que l’OM n’a pas fait sur la scène européenne cette saison…

On a un peu plus de mal. C’est difficile d’enchaîner. Mais on se met en difficulté inutilement. Nous avons encore notre destin en mains et il faut que cela reste ainsi pour que l’on puisse se qualifier pour le prochain tour.

Ta blessure t’a éloigné des terrains pendant plusieurs mois. Y repenses-tu encore ?

Je n’ai pas d’appréhension. Mais j’y repense. Je reviens de loin. J’ai un peu galéré à Aston Villa. Aujourd’hui, il fallait du temps pour que je regagne du temps de jeu et de la confiance. C’est ce que je vis à Marseille et cela se ressent sur le terrain.

Sur le plan personnel, on a l’impression que tu joues dans cette équipe depuis des années…

Je suis comme cela. Je m’adapte assez facilement. On m’a parlé du « contexte marseillais », mais il ne faut pas oublier que l’on joue au football ! Ce n’est que du bonheur d’exercer un tel métier. Je suis venu à Marseille pour prendre du plaisir. Je me régale : je joue pour l’OM et pour le meilleur public de France. Et puis il y a la vie de groupe. Tout le monde m’a mis à l’aise. Cela se passe véritablement bien. On rigole, on travaille, on se chambre, on se lance des piques : c’est tout ce que j’aime ! Prenez l’exemple de Valère Germain. Sur mes réseaux sociaux, j’ai mis une vidéo de lui et de son petit cheveu sur la langue avec le challenge sur sosh. Cela créé une dynamique. Cela reste bon enfant  et on a passé un super moment. J’ai toujours le sourire, je suis comme cela, c’est dans ma nature. Je crois que je n’ai pas trop à me plaindre (rires) : je joue à Marseille. Dans un super club. On est dans le sud, il fait toujours beau. Ma famille vit à Toulon, je peux la voir plus souvent que lorsque j’étais en Angleterre. Que demander de plus ?