Des chiffres prometteurs à mi-saison

L’œil est parfois trompeur. Entre ce que l’on voit et la réalité du terrain, il y a souvent une nuance, voire une différence bien réelle. Ainsi les données statistiques –ou plus simplement des chiffres-- nous aident à percevoir, à comprendre et à apprécier le parcours incontestable des Olympiens depuis la 1^re journée de championnat (OM-Dijon, 3-0, 6 août 2017).

Il y a tout d’abord le classement. L’OM est 4^e, juste derrière Lyon (3^e), Monaco (2^e) et le PSG (1^er). Les Parisiens justement, sont loin devant (50 points) mais les deux autres rivaux ne nous précédent que de 3 points seulement (OM, 38 pts. Monaco et Lyon, 41 pts). Tout est possible. Franchement !

En 19 matchs de championnat, on relève d’abord 11 victoires et  5 nuls dont une série de  12 rencontres sans défaite (du succès à Amiens, 6^e journée : 2-0 à celui contre l’AS St-Etienne, 17^e journée : 3-0)  et, 3 défaites (Monaco, Rennes, Lyon) seulement dont 2 en début de saison (à Monaco et contre Rennes).

Revenons au nombre de points. En totaliser 38 à la 19^e journée mérite d’être relevé. Ce n’est pas si courant dans l’histoire du club.

Depuis 17 ans (saison 2001/02), seule l’équipe entraînée par Elie Baup (2012/13), classée 3^e, obtenait ce même total alors que celle de Marcelo Bielsa (2014/15), 1^re à la même époque, cumulait 41 points.

Pour compléter cette analyse, la formation d’Alain Perrin par exemple, en 2002/03, comptait 34 points seulement et celle de Didier Deschamps, l’année du dernier titre de champion (2009/10) ne comptait que 35 points à la trêve.

Rudi Garcia, 2^e, progresse…

Ces prestations reflètent également l’influence de Rudi Garcia qui apporte à son équipe de la personnalité, du caractère, une identité de jeu et de performances.

Du coup, Rudi Garcia qui progresse avec de meilleurs résultats que sa 1^re saison de L1 olympienne (1.57/match), est le 2^e meilleur entraîneur au nombre de points gagnés par rencontres sur les 17 dernières saisons (2/match) à la trêve. Il fait mieux que le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps (1.84/match en 2009/10), Eric Gerets (1.47/match en 2008/09) ou Alain Perrin (1.78/match en 2002/03 et 2003/04).

Elie Baup faisait aussi bien (2/match) en 2012/13 mais régressait la saison suivante (2013/14, 1.52/match) et Marcelo Bielsa qui obtenait un peu mieux (2.15/match en 2014/15) voyait les résultats de son équipe s’embourber en 2^e partie de saison (1.47/match de la 20^e à la 38^e, soit : 28 points seulement).

Roi des centres…

Autre sujet sensible : les centres. Quand on creuse un peu, c’est plus que satisfaisant. On parle ici des centres dans le jeu (sans les coups de pieds arrêtés).

Si le SM Caen est la formation qui a réalisé le plus de centres (352, de la 1^re à la 19^e), l’OM qui a centré 326 fois devance les trois premiers du championnat (Monaco 286, PSG 265 et Lyon 149). Mais ce qu’il faut surtout souligner c’est le total de centres réussis dans le jeu. Et à ce jeu justement, l’OM est la meilleure équipe de Ligue 1 avec 67 centres réussis (on entend par « centre réussi », quand le ballon centré est repris par un équipier), devant Monaco et le PSG (54) et Lyon (32).

De quoi voir l’avenir avec sérénité et ambition, tout en gardant les pieds sur terre.