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Équipe 1ère

Manuel Amoros | «Il n’y a plus de petites équipes»

Coupe du Monde
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OM.net
Le Samedi 23 juin 2018 à 08:00

Manuel, quelle analyse fais-tu de cette première semaine de Mondial ?
«Eh bien, en premier lieu c’est une évidence, il y a des surprises. Ça concerne les grandes nations comme l’Allemagne battue par le Mexique (1-0), le Brésil perturbé par la Suisse (1-1), l’Angleterre troublée par la Tunisie malgré un doublé de Kane ou l’Argentine (1-1 avec l’Islande et balayée par la Croatie, 3-0) qui se trouve en très grand danger d’élimination. 
D’une manière générale, c’est compliqué pour les « favoris » car leurs adversaires d’abord sont au point sur le plan physique, ensuite défendent mieux que par le passé et ne laissent pas ou peu d’espaces. Cela donne des oppositions plus serrées et des petits écarts de buts. Toutes les équipes présumées «petites» ont progressé physiquement, mentalement et tactiquement. Il suffit d’observer l’Australie et le Pérou face à la France (1-2 et 0-1), le Japon face à la Colombie (1-2), l’Iran contre l’Espagne (0-1) ou la Tunisie face à l’Angleterre (1-2) voire le Nigéria face à la Croatie (0-2). Le meilleur exemple est certainement l’Islande dont les progrès depuis l’Euro 2016 sont affichés clairement.»  

Néanmoins, il n’y a pas encore eu de « 0-0 » et la moyenne est à 2 buts par matchs (avant Belgique-Tunisie)…
«Effectivement, il n’y a pas eu de match sans but. Ça signifie que toutes les équipes quasiment sont en capacité de marquer. Ça aussi c’est une évolution dans la préparation. Il ne faut pas négliger également dans cette réponse l’apport incontestable de la technologie.» 

L’équipe de France a remporté ses 2 premiers matchs et s’est qualifiée ainsi pour les huitièmes. As-tu suivi ses performances ?
«Je suis partagé. Il y a du mieux constaté face au Pérou, notamment en première période. Mais après les Sud-Américains ont monopolisé le ballon toute la deuxième période, privant la France de solutions et contraint de défendre. Il y a de la qualité dans cette équipe, mais elle a des progrès à faire sur le plan collectif et doit être plus constante.» 

«Un mot sur la nouveauté de ce Mondial : les nouvelles technologies…
«Je ne suis pas fan de la vidéo, mais il faut vivre avec son temps. En réalité, il y a 4 cas concrets depuis l’ouverture du Mondial. C’est une avancée technologique voulue, mais pour ma part  je préfèrerais que l’arbitre conserve le droit de se tromper. Mon analyse est qu’il faudra déterminer le bon dosage d’utilisation.»