Replay | La conférence de presse de Rudi Garcia et Jacques-Henri Eyraud
Garcia : «Je suis fier d’avoir collaboré avec l’OM»
Sur son départ
«J’ai décidé de partir et j’ai proposé cette solution à mon président, qu’il l’a accepté. Si j’écoutais seulement ma détermination et mon caractère, je resterais mais si j’écoute mon bon sens et ma raison, je dois arrêter. Pourquoi ? Car je crois énormément en ce projet. En deux ans et demi, j’ai fait partie de ce projet et pour le bien de celui-ci, je pense que c’est mieux que je parte maintenant. Ça a été un grand plaisir d’entraîner l’OM.
J’ai beaucoup appris et pas que dans la réussite de mon parcours à l’OM. Je ne pense pas seulement aux 77 points de l’an dernier et à la finale de l’Europe League pour dire ça. Je pense que cette saison m’aura appris plus que toutes les autres saisons. C’est une saison qui n’est pas bonne car on n’est pas là où l’on veut être. J’assume entièrement ma part de responsabilité dans cet échec de ne pas avoir ramener l’OM en Ligue des Champions. Je suis fier d’avoir collaboré avec l’OM. J’espère que Frank McCourt va rester longtemps pour le bien du club. Ma décision de partir a mûri petit à petit. L’important, c’est que l’OM regarde devant pour les saisons à venir. C’est une équipe qui a encore des ressources et du potentiel, plus que ce qu’elle ne l’a montré cette saison. Je crois fortement au projet de l’OM.»
Garcia remercie ses joueurs
«Je ne suis pas venu en conférence de presse sans que les joueurs soient au courant. Ce que j’ai dit dans le vestiaire reste entre eux et moi. J’en profite pour les remercier, ceux qui étaient là quand je suis arrivé et ceux qui étaient là cette saison. Ils se sont toujours bien comportés, en professionnel. Il y a un bon groupe et ceux qui seront là l’année prochaine auront intérêt à performer car ils en ont le potentiel.»
Ses souvenirs
«Le pire souvenir reste le match OM-Rennes la saison dernière (défaite 1-3, ndlr) et mon meilleur souvenir est la rencontre face face à Leipzig (victoire 5-2, ndlr). Rien que d’avoir vécu Leipzig, ça valait le coup de venir. Vivre ce qu’on a vécu ici contre Leipzig, ça restera. Ça montre que l’OM est un club à part. Je trouve que les 32 mois que j’ai passés ici sont satisfaisants. Je préfère garder toutes les choses positives.»
Sur la saison ratée
«On aurait dû faire mieux. On a beaucoup de joueurs qui n’étaient pas à leur meilleur niveau. La charnière centrale est un beau gage de succès dans le futur. Les leaders ont été importants mais ils n’ont pas été toujours à leur meilleur niveau les uns après les autres. Ça n’a pas tourné comme on voulait. La vraie grosse déception et même humiliation, c’est l’élimination contre Andrézieux en 32es de finale de la Coupe de France. Le moment charnière, c’est certainement OM-Angers (2-2, ndlr).»
Sur la suite de sa carrière
«Je n’ai aucune piste pour rebondir. Mais à partir du moment où c’est officiel, il y a des choses qui vont s’ouvrir. Si j’ai un projet très intéressant, j’y ferai attention et si ce n’est pas le cas, j’attendrai.»
Sur le match de vendredi
«Les joueurs savent ce que j’attends d’eux, du professionnalisme. Il va falloir se trouver une défense car Amavi est suspendu et Kamara a rejoint la sélection nationale. Ce dont on est sûr, c’est que Bouna et Rolando seront forfaits. On verra avec Adil. Mario ne s’est pas entraîné normalement cette semaine, tout comme Adil. Il reste deux séances pour voir. Montpellier est une belle équipe. Les joueurs ont montré à Toulouse qu’ils étaient mobilisés et concernés et ils le seront vendredi.»
Sur la non-sélection de Mandanda et Lopez
«Je suis déçu pour mes joueurs et je vais leur parler pour savoir dans quel état d’esprit ils sont.»
Jacques-Henri Eyraud : «Rudi est un grand entraîneur»
L’hommage à Garcia
«Il existe peu de métiers aussi difficile que le métier d’entraineur. C’est un métier qui nécessite une exigence hors-norme. En tant qu’entraîneur, on est soumis à un rythme, à des pressions extraordinaires. Ces techniciens méritent beaucoup de reconnaissance et du respect. J’ai beaucoup de respect pour Rudi. Tout d’abord sportivement car il restera comme un entraîneur qui a disputé une finale européenne avec l’OM. J’en ai beaucoup car il a passé la barre des cents matches dirigés.
Rudi possède le meilleur pourcentage de victoires parmi les entraineurs ayant passé ce cap des cents matches. L’an dernier, il a montré le visage d’une équipe offensive, conquérante et l’équipe n’avait pas marqué autant de buts depuis quarante ans. J’ai aussi du respect humainement. Cette saison est un échec et son attitude tout au long de cette saison, et ces derniers jours encore, ont montré à quel point il avait le sens des responsabilités et du respect pour l’institution Olympique de Marseille. Rudi est un grand entraîneur, un homme de grandes qualités. Je voudrais le remercier profondément car il a fait partie, avec d’autres, de l’équipe qui a redonné espoir à ce club et en tous cas, l’a remis sur le chemin de l’ambition. Si aujourd’hui on sort de cette saison déçus, l’ambition est toujours là et l’espoir aussi. Je veux remercier Rudi pour tout ce qu’il a fait et lui souhaiter le meilleur pour la suite de sa carrière d’entraineur. Rudi nous quittera la semaine prochaine, après le dernier match.
Je ne regrette pas le choix d’avoir prolongé Rudi. C’est une décision stratégique de prolonger un coach, une décision collégiale. Je n’ai aucun regret d’avoir choisi Rudi pour débuter ce projet et si ça avait été à refaire, je le referais.»
Sur la recherche du nouveau coach
«Ce n’est pas le sujet du jour même si notre devoir est d’y travailler activement. C’est un choix très important. On se donnera le temps de trouver le coach qui nous semble le mieux adapté pour ce nouveau cycle du projet.»
Bilan de la saison
«Je n’ai pas fait un bilan détaillé de la saison. Évidemment qu’il y a beaucoup de déception. Nous n’aurions pas imaginé vivre une saison aussi palpitante que l’an dernier. On avait, je crois, tout fait pour que cette équipe cette année soit encore meilleure que l’équipe que vous avez vu la saison passée. Mais dans le foot, on n’est sûr de rien et c’est comme ça. Je note aussi que nous pouvons terminer cinquième mais ça ne sera pas un lot de consolation. Nos ambitions ne sont pas balayées et nous le montrerons dans les prochaines semaines.»
La stabilité
«Sur les vingt dernières années, la durée moyenne d’un coach à l’OM a été de neuf mois. Essayer de mettre plus de stabilité dans la gestion de ce club est un facteur essentiel et on continuera à afficher cette philosophie.»
Jacques-Henri Eyraud confirme Andoni Zubizarreta
«Andoni Zubizarreta poursuit sa mission à l’OM. Il y aura des ajustements, des changements pour repartir dans un nouveau cycle et on fera le point dans quelques temps.»
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